COMMUNIQUÉ N°2 : LA CARPA
28 juin 2022
Qu’est-ce que La CARPA ?
La CARPA est une association chargée de contrôler les maniements de fonds effectués par les avocats dans leurs dossiers.
En France, il y en a 119, rattachés à 164 Barreaux.
Chaque avocat a un « compte CARPA », c’est-à-dire un compte bancaire spécial qu’il utilise sous le contrôle de la CARPA, elle-même composée d’avocats.
Qu’est-ce que la Commission de contrôle des CARPA ?
C’est un groupe d’avocats qui est chargé d’inspecter régulièrement les différentes CARPA sur le territoire national.
En cas de fautes, la Commission de contrôle des CARPA peut sanctionner la CARPA concernée.
En résumé, un avocat est contrôlé dans ses maniements de fonds, par d’autres avocats, composant la CARPA, eux-mêmes contrôlés par d’autres avocats, de la Commission de contrôle des avocats.
Quel est le lien entre la CARPA et Altipierre ?
L’affaire ALTIPIEGE, c’est plus de 20 millions d’euros collectés et détournés au préjudice de 300 investisseurs particuliers, en grande partie des retraités. Cet argent a été collecté au travers de la société STONEHEDGE dont les 2 principaux représentants sont Monsieur Fabrice GERWIG et Monsieur Fabrice GODARD.
Pour faciliter la vente du produit toxique « ALTIPIERRE » , ils ont fait participer « les avocats de la CARPA ». un avocat inscrit au Barreau de Colmar, et la CARPA de Colmar.
Cet avocat et la CARPA étaient donc chargés de donner leur validation à cette collecte et ainsi de rassurer chacune des futures victimes.
Quel était le mécanisme ?
La recette est simple :
- Prendre un avocat, persuadé d’accomplir une tâche juridique essentielle,
- Compter sur la faiblesse des contrôles de la CARPA de Colmar.
Cette recette a bien fonctionné. Effectivement, l’avocat n’a pas fait un travail normal d’avocat. Et la CARPA n’a visiblement pas effectué assez de contrôles.
L’investisseur particulier, lui, respectueux de telles institutions, ne pouvait imaginer un tel stratagème et ne pouvait qu’être rassuré(e) par le niveau de contrôle juridique et financier annoncé.
L’avocat du Barreau de Colmar a donc réalisé une « prétendue » tâche de contrôle de chaque dossier d’investissement (ce qui ne relève pas du tout d’une mission habituelle d’un avocat) et, surtout, mis en œuvre les paiements, en utilisant de manière systématique son compte CARPA, et en se faisant rémunérer 150 € par opération.
La CARPA de Colmar ne s’est pas opposée à l’affectation des sommes, à l’absence d’une mission judiciaire ou d’une prestation réelle de conseils. Pour couronner le tout, il apparaît que la CARPA de Colmar ne contrôlait pas les flux financiers inférieurs à 40.000 €.
La Commission de contrôle des CARPA a-t-elle sévi ?
La Commission de contrôle des CARPA a certes effectué une enquête sur le fonctionnement général de la CARPA de Colmar. Elle a certes conclu à de « graves dysfonctionnements » du côté de cette CARPA, mais elle a refusé de sanctionner, elle a préféré désigner un autre avocat.
La CARPA de Colmar, se considérant comme injustement traitée, a fait appel devant la cour d’appel de Paris. Par une décision rendue le 15 juin, la Cour d’appel a déclaré l’appel de la CARPA de Colmar… irrégulier donc irrecevable.
Que peut-on en penser ?
L’avocat incriminé exerce toujours à Colmar et ne semble pas avoir été plus inquiété que cela par sa hiérarchie locale.
La CARPA de Colmar n’est pas non plus été sanctionnée par ses pairs .
La commission de contrôle des CARPA doit probablement continuer de contrôler mais « sans faire de vagues ». Cela donne une désagréable impression d’impunité du système et surtout d’une grande indifférence vis-à-vis des victimes.
En tout cas, les adhérents de l’association restent déterminés à combattre les errements de ce petit monde. Des procédures judiciaires sont menées actuellement pour cela.
La prochaine communication concernera l’une des deux personnes mise en cause pour escroquerie, Monsieur Stéphane GODARD. Il est également vendeur de FAIRVESTA devenu vendeur d’ALTIPIERRE avec son homologue Mickael BLONDEL qui se définit comme ayant plus de 20 ans d’expérience dans la gestion de patrimoine. Nous précisons que Mickael BLONDEL n’est pas mis en cause au pénal dans l’affaire ALTIPIERRE.
Pour sa part, en 2006, Mickael Blondel crée un cabinet de gestion de patrimoine et de courtage. Il le cède en 2015. En parallèle, en juillet 2012, il créée avec sa femme et 2 associés, une société : BLS Distribution. Il indique également accompagner dans le suivi et l’animation de leurs investisseurs et partenaires francophones un gérant immobilier allemand sans en préciser la structure.
En 2020, la société A7Finances représentée par Mickael Blondel est nommée Directeur Général pour la filiale XOLARIS Group à Paris de Mai 2020 à février 2021, soit 9 mois. Mais se crée en juin 2020 une société XOLARIS CAPITAL ONE (MONTILLIERES-SUR-ORNE), entre XOLARIS Capital représenté par Mickael Blondel et A7finances représenté par Mickael Blondel. Bien que Mickael Blondel a démissioné de XOLARIS Capital, XOLARIS Capital One existe toujours et rémunère son gérant : Mickael Blondel!
De quelle société allemande s’agit-il? Ce ne peut être XOLARIS qui arrive plus tard. Sa biographie Linkedin ne permet pas de l’identifier.
Cependant, Mickael Blondel est nommé en 2018 gérant de VERIFORT Capital Distribution qui n’est autre que la nouvelle dénomination sociale de la société FAIRVESTA International. Son mandat prendra fin en juillet 2020. N’est ce pas cette mystérieuse société allemande dont le nom a été passé sous silence?
La société BLS Distribution, renommée A7Finances de février 2016 jusqu’en juillet 2022, continue son activité après avoir été rebaptisée SARL PCO avec les mêmes propriétaires, le couple Blondel…